Annoncée lors du Forum Afrique-Caraïbes sur le commerce et l’investissement, tenu en septembre dernier, l’ouverture du bureau Afreximbank pour les pays du Caricom a été officialisée le 4 août à Bridgetown, la capitale de la Barbade.
« Le lancement du bureau Caricom, permettra une mise en œuvre effective des différentes initiatives de commerce et d’accès au financement, une création d’entreprises plus importante dans les États membres du Caricom ainsi que des résultats plus significatifs au niveau du partenariat [entre l’Afrique et les Caraïbes] ».
Présent aux côtés de Mia Amor Mottley, Premier ministre de la Barbade, de Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, de Phillip Pierre, Premier ministre de Sainte-Lucie, de Dickon Mitchell, Premier ministre de la Grenade et d’Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigéria et président du Conseil consultatif sur le commerce intra-africain, Benedict Oramah, le dirigeant d’Afreximbank, a présidé à la cérémonie d’inauguration du bureau Caricom – l’organisation des pays caribéens – de l’institution financière panafricaine, sis à Bridgetown, la capitale barbadienne. Une initiative qui s’inscrit dans le droit fil du 5e plan stratégique d’Afreximbank. Celui-ci avait, dès 2017, élargi la définition de « commerce inter-africain » pour inclure les échanges commerciaux avec les Africains de la diaspora.
De fait, les Caraïbes et le continent africain ont des liens historiques et culturels forts, près de 30 millions de Caribéens (sur un total de 45 millions) étant d’origine africaine. Prenant acte de cette proximité culturelle et historique, l’institution financière panafricaine cherche aujourd’hui à renforcer les liens commerciaux entre ces deux régions, pour l’heure peu intégrées économiquement : l’Afrique ne représentait en 2021 que 2% du commerce de la zone.
1,5 milliard de dollars de lignes de crédit
Optimiste, le patron d’Afreximbank s’est dit convaincu que « le lancement du bureau Caricom, permettra une mise en œuvre effective des différentes initiatives de commerce et d’accès au financement, une création d’entreprises plus importante dans les États membres du Caricom ainsi que des résultats plus significatifs au niveau du partenariat [entre l’Afrique et les Caraïbes] ». Quant aux moyens mis en œuvre pour porter cette ambition, Afreximbank a précisé, dans un communiqué publié le 4 août, que sa nouvelle succursale caribéenne disposerait d’une enveloppe de financement de 1,5 milliard de dollars, destinée à soutenir la mise en œuvre de l’accord de partenariat entre Afreximbank et les États membres du Caricom. Un montant qui devrait à terme être porté à 3 milliards de dollars, toujours selon les termes de la note précitée.
Le patron de l’institution financière panafricaine s’est par ailleurs réjoui du déploiement prochain des principaux outils financiers d’Afreximbank dans l’espace Caricom, « en particulier le Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA), le système de paiement PAPSS et le dispositif AfrexInsure ». En attendant, l’hypothétique mise en place d’un accord de libre-échange Afrique-Caraïbes ; une idée caressée par le président d’Afreximbank lors du Forum Afrique-Caraïbes, en septembre dernier.
