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Annulation du contrat de diffusion de la CAF : comme un air de déjà-vu…

Alors que la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) approche à grands pas, la Confédération africaine de football a frappé fort en annulant les droits de diffusion de cette compétition sportive, accordés à la société qatarie BeIn Media Group. En cause, un litige financier de plus de 80 millions de dollars. Un épisode qui en rappelle d’autres.

Signé en 2017 pour un montant de 415 millions de dollars et courant jusqu’en 2028, le contrat entre la CAF et BeIn Media Group portait sur la retransmission de la compétition ainsi que de ses qualifications, et accordait une diffusion dans 40 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ainsi qu’en Asie, en France et aux États-Unis.

Dans une lettre datée du 1er septembre, les avocats de la CAF ont toutefois informé la direction de BeIn Media Group que leur client annulait avec effet immédiat le contrat précité, en raison d’un défaut de paiement supérieur à 80 millions de dollars.

Interpelé, le groupe de médias basé à Doha a immédiatement réagi. Tout en reconnaissant ” un certain nombre de problèmes qui ont affecté la relation contractuelle ”, le directeur général de BeIn Media Group, Yousef Al-Obaidly, a dans une lettre datée du 5 septembre, indiquait refuser cette résiliation “unilatérale” et “prendre toutes les mesures juridiques nécessaires pour la contester et l’annuler”. Les batailles juridiques étant souvent longues et à rebondissements, les supporters de football devront donc faire avec cette épée de Damoclès qu’est la possible non-retransmission des éliminatoires de la CAN, mais aussi des compétitions de clubs africains (Ligue des Champions et Coupe de la Confédération) et de la future African Football League, qui démarre en octobre.

Une rupture de contrat qui en rappelle une autre

Un clash qui en rappelle un autre puisqu’une telle rupture de contrat a déjà eu lieu, en 2019, entre la CAF et Lagardère Sports (renommé depuis Sportfive). Dirigée depuis mars 2021 par le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, l’instance faitière du football africain avait alors annulé un accord de diffusion avec le groupe français, qui avait notamment impacté l’Afrique subsaharienne ; le temps que le différend soit résolu devant les tribunaux. Pénalisé par la décision de la CAF, BeIn Media Group n’en reste pas moins un diffuseur majeur de contenu de sports et de divertissement, tant en Afrique qu’à l’international. Outre les droits sportifs qu’il détient, le groupe qatari — qui emploie 3 000 personnes et diffuse en sept langues — a lancé un service d’accès à Internet en Turquie et racheté les studios Miramax en 2016, avant d’en céder 49 % à l’Américain Paramount Global (anciennement ViacomCBS) en 2019.

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