Bien que dotée de ressources uranifères importantes, l’Afrique accuse un retard considérable dans le développement de l’énergie nucléaire. Confrontés à des besoins énergétiques colossaux, plusieurs pays manifestent cependant, souvent sous l’influence de la Russie, un intérêt croissant pour le nucléaire civil. Mais pour tirer véritablement parti de leurs ressources, il leur faudra contourner un ensemble de défis financiers, techniques, diplomatiques et logistiques.
Par Raphael Rossignol
L’Afrique s’affirme comme un acteur de plus en plus important dans la production mondiale d’uranium, avec plusieurs pays occupant des positions clés. En 2022, la Namibie s’est hissée au 3e rang mondial, avec 11 % de la production globale, suivie du Niger (4 %) et de l’Afrique du Sud (0,4 %). Toutefois, cette production reste modeste comparée à celle des géants du secteur. En 2022, la production combinée de ces trois pays ne dépasse que de 482 tonnes celle du Canada et ne représente que 37 % de la production kazakhe. D’autres nations africaines possèdent des ressources uranifères significatives, bien que leur exploitation à grande échelle n’ait pas encore débuté. Au Botswana, le projet Letlhakane por...
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