Avec un projet de cartographie des ressources minières, l’homme d’affaires Chekinah Olivier souhaite aider les entreprises souhaitant se lancer dans le secteur minier à sécuriser leurs investissements.
Investir dans le secteur minier, notamment en Afrique, n’est pas aussi simple qu’il y paraît. « Les recherches et les démarches à entreprendre entre la découverte et l’exploitation d’une mine sont longues et coûteuses », résume l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur son site. Même si les premiers résultats sont prometteurs (les indices minéralisés), une société minière doit réaliser un gros travail d’évaluation pour déterminer si l’exploitation de la mine sera rentable. Pour espérer générer des bénéfices, mieux vaut pouvoir compter sur un travail de fond. C’est justement sur un projet de cartographie des ressources minières en Afrique que travaille Chekinah Olivier, fondateur d’OL Consult SARL.
L’expérience de Chekinah Olivier parle d’elle-même. L’homme d’affaires canadien, d’origine congolaise, a passé la majeure partie de sa vie dans le secteur minier, qu’il connaît parfaitement. De cette expérience, il a tiré un constat : il est aujourd’hui difficile de sécuriser des investissements dans le secteur minier en raison du manque d’informations concernant les ressources minérales dans la plupart des pays africains. Avec sa société OL Consult SARL, société de conseil et d’assistance en investissement qui accompagne les entreprises et les particuliers qui souhaitent investir en République démocratique du Congo, Chekinah Olivier veut donc relever un défi de taille : cartographier les ressources naturelles. Pour cela, il s’est associé à la société espagnole Xcalibur Multiphysics.
« Les recherches et les démarches à entreprendre entre la découverte et l’exploitation d’une mine sont longues et coûteuses »

Chekinah Olivier : “Nous Voulons Encourager l’Investissement Privé Pour Soutenir la Production Minière“
Ce projet doit permettre, affirme Chekinah Olivier, de « libérer et désenclaver le potentiel de l’Afrique et des pays en développement en réalisant l’inventaire le plus exhaustif possible de ce qui est disponible et exploitable ». La cartographie ne se fait pas du jour au lendemain, car elle s’appuie sur des techniques modernes et se déroule en plusieurs phases, depuis « le renforcement des connaissances géologiques régionales et la détection d’anomalies géophysiques pouvant conduire à la découverte de gisements économiques », jusqu’à « la surveillance au sol guidée par les résultats de la phase aéroportée » qui donnera lieu à « des forages pour confirmer ou non la présence de gisements économiques dans les zones d’étude », comme l’explique Chekinah Olivier.
« libérer et désenclaver le potentiel de l’Afrique et des pays en développement en réalisant l’inventaire le plus exhaustif possible de ce qui est disponible et exploitable »
Il s’agit donc de pouvoir découvrir, le plus précisément possible, « des gisements économiques et bien sûr l’évaluation du potentiel minéral du sous-sol dans les zones d’étude », explique l’homme d’affaires qui entend mettre ses travaux à disposition des multinationales du secteur, souvent confrontées à un manque d’informations. « Nous voulons encourager l’investissement privé pour soutenir la production minière », résume Chekinah Olivier qui précise que les cartes répertorieront toutes les matières premières, mais plus particulièrement « les minéraux critiques ou stratégiques comme le Lithium, le Nickel, le Cobalt, le Vanadium, les Terres Rares, le Coltan, etc., car ces minéraux sont indispensables à l’industrie moderne et à la transition énergétique, offrant une alternative plausible au réchauffement climatique qui menace toute l’humanité ».
Un projet de cartographie du capital naturel bien accueilli par les autorités locales en Afrique. Il faut dire que les bénéfices que ce projet apportera aux différents pays sont importants. Chaque État rêve d’avoir à sa disposition une banque de données techniques moderne et correctement structurée, et l’identification de nouveaux gisements, qui peuvent permettre la création d’emplois grâce à la valorisation de ces gisements et bien sûr l’amélioration du bien-être de la population. « Les autorités locales des différents pays nous aident en facilitant les opérations liées à l’exécution du projet de cartographie », indique Chekinah Olivier qui espère la mise en place d’une « politique gagnant-gagnant où les investisseurs et l’État pourront chacun trouver leur intérêt ».

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