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Mohammed al-Amoudi intègre le TOP 3 mondial des milliardaires afro-descendants

À la tête du conglomérat Midroc, le milliardaire saoudo-éthiopien Mohammed al-Amoudi poursuit son ascension parmi les plus grandes fortunes du monde. Il est désormais la troisième plus grosse fortune mondiale d’ascendance africaine selon le Bloomberg Billionaire Index.

Jacques Muta


Selon le dernier décompte effectué par l’agence d’information financière Bloomberg, qui réactualise périodiquement son classement des milliardaires de la planète (le Bloomberg Billionaire Index), l’industriel aurait vu son patrimoine progresser de 3,30 milliards de dollars depuis le début de l’année 2023 pour être porté à 8,76 milliards de dollars, soit une progression de 62 % depuis le 1er janvier. Une solide hausse qui s’explique en premier lieu par la revalorisation du groupe pétrolier suédois Preem, premier raffineur du pays scandinave (plus de 18 millions de mètres cubes par an) et dont la seule participation de Mohammed al-Amoudi est évaluée à 3,32 milliards de dollars par les analystes de Bloomberg.


La troisième fortune planétaire d’ascendance africaine

Résultat, le fondateur et PDG du groupe Midroc est aujourd’hui la troisième fortune d’ascendance africaine de la planète, derrière le Nigérian Aliko Dangote (15,8 milliards de dollars selon les estimations de Bloomberg) — à la tête du conglomérat éponyme — et l’Afro-Américain Robert F. Smith (11,4 milliards de dollars), patron du capital-investisseur Vista Equity Partners. Un montant qui placerait par ailleurs le milliardaire d’origine éthiopienne à la 3e place du classement Forbes des milliardaires africains, derrière Aliko Dangote et Johan Rupert mais devant l’héritier de la fortune De Beers, Nicky Oppenheimer (8,3 milliards de dollars). Mohammed al-Amoudi n’est toutefois pas inclus dans la majorité des palmarès des grandes fortunes africaines, l’homme d’affaires vivant en Arabie saoudite, un pays où il a émigré à l’âge de 19 ans.

Mohammed Al Amoudi a lancé Midroc dans les années 80, décrochant notamment en 1988 un contrat de 30 milliards de dollars pour la construction d’un complexe de stockage pétrolier en Arabie saoudite. Depuis, il a fait de son groupe un acteur mondial avec, outre ses activités en Éthiopie, des intérêts dans le raffinage en Suède (Preem) et des participations dans des blocs pétroliers en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Congo et en Angola.


Un patrimoine constitué à partir des années 80

Une réussite bâtie en grande partie sur sa proximité avec les pouvoirs politiques en place mais qui s’est parfois retournée contre lui, comme lors de son arrestation en novembre 2017 en Arabie saoudite. Une vaste purge orchestrée par le prince héritier et homme fort du royaume wahhabite, Mohamed ben Salman, avait alors abouti à l’arrestation de la plupart des hommes d’affaires en vue du pays. Les quelque 200 prisonniers VIP détenus par le pouvoir saoudien avaient par la suite été libérés, en échange de fortes sommes d’argent pour nombre d’entre eux.


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